mercredi 13 mars 2013

La madeleine de Germaine




En fouillant dans des vieux carnets... mais si, vous savez, ces agendas où sévissaient Diddle et sa smala, entre autres fournitures scolaires incroyablement bucoliques dont la génération Y a été victime, transformés en livres sacrés où nous scellions l'amitié avec notre Bestah par moyen de "Big bisous Bien Baveux" avec un stylo pailleté pendant les cours de SVT. 

(Si tu ne vois pas de quoi je parle, je te précise que: 1) tu as probablement passé toute ton adolescence dans une cave, kidnappée par un psychopathe, 2) ce blog est interdit aux jeunes, 3) ce blog est interdit aux vieux) (après, si tu fricotes avec l'illégalité, je ne vais pas te jeter le caillou) j'ai retrouvé quelques annotations faites naguère par Godzilla, ma frangine, à mon attention. Elle avait décidé d'inscrire dans mon carnet des bribes de son existence poétique et de ses échanges délicats. 

Annotations que je juge, en toute humilité, dignes de passer à l'Histoire (comme vous le savez, ce blog fait objet d'une étude très sérieuse au sein du CNRS) et qui m'ont émue au plus profond de moi-même. 

Attention (roulement de tambour), voici la retranscription d'un dialogue réel entre Godzi et une fille un peu dinde assez dispersée: 

Godzilla: Tu vas bien? Tu es toute pâle. 

Fille: Mais oui, c'est parce que j'ai un teint de porcelaine, han han han

Godzilla: ...

Fille: ...

Godzilla: Mon cul aussi est en porcelaine, tu veux voir?  Mouahahaha. 

Il va de soit que le lyrisme de ma soeur n'était pas compris par le commun des mortels, et que cette propension à l'extérioriser n'a pas vraiment joué en sa faveur lors de sa présentation en société. 

Mais ma préférée reste tout de même cette pudique déclaration d'amour et d'amitié: 

Je t'aime beaucoup, tu sais. Tellement, que j'ai donné ton prénom à l'un de mes poils pubiens. 

Nostalgie, quand tu nous tiens. 

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