dimanche 24 mars 2013

Germaine déménage



Vous me retrouverez ICI. Viendez, y'a d'l'ambiance!

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vendredi 22 mars 2013

Je suis une fille, ne vous déplaise




Suite au magnifique coming out de la Geekette, cette vieille pie que vous lisez (moi) (sans commenter, après m'avoir bassinée pour obtenir votre liberté d'expression) (des droits, qu'ils disaient, ha!) a eu une inspiration soudaine: établir une liste personnelle de tous les comportements qui nous ont valu la remarque "Ouais, mais toi, t'es pas une vraie fille d't'façons". 

Sachant, lecteur chéri, que tu possèdes la capacité de concentration d'une classe de moyenne section sous Redbull (quoi, c'est la clé du succès de Bref, ce bonhomme chauve et gros de la télé, là), je t'épargnerai le récit fascinant de ma vie depuis la nuit des temps (et parce que de toute façon j'ai déjà vendu l'exclusivité à Closer):

1. Tout comme la Geekette, je jouais au foot, pas en club mais pendant la récré. On était deux: la lesbienne officielle du collège et moi. J'étais petite et rapide, j'éprouvais un plaisir sadique à dribbler les garçons. J'étais une star. Le mythe est tombé lorsque, un jour, on m'a placée au but, et qu'à chaque tir je fonçais dans la direction opposée en me couvrant la figure et en hurlant comme un chinchilla qu'on égorge. 

 2. Mes jeux d'adorable petite fille consistaient à former une tribu d'indiens avec mes sales gosses de potes (les "mauvaises fréquentations" comme disait ma sainte mère), à construire une cabane et à partir en quête d'une victime pour le poteau de supplice. J'en profite pour demander pardon à tous les petits camarades traumatisés, ainsi qu'une part de bénéfice à leurs psys. 

3. Je n'ai jamais aimé les comédies romantiques, mais plutôt un bon vieux Tarantino, avec tout plein de sang qui gicle des membres comme d'une fontaine (cela se combine à merveille avec la pizza). L'effet est instantanée, je jubile en tapotant des mains et en riant comme une hyène. 

4. Je répare n'importe quoi sur un vélo: du dérailleur au frein, en passant pas les vitesses ou la chambre à air (devis à la demande via le formulaire ci-dessous). J'ai été embauchée pour cela chez *magasin à l'enseigne bleue* dans une équipe qui a priori n'admettait pas de filles. Non seulement je me suis bien marrée avec mes goujats de collègues, mais en plus j'ai appris pleins d'astuces de bricolages qui circulent dans le monde sectaire des mecs. Un an plus tard, deux jours avant mon départ, je leur ai avoué que j'étais une femme. Choc. 

5. Mon activité principale, lors de soirées où l'on est sensé danser, se réduit à inventer des chorégraphies improbables et ringardes avec les petits-amis de mes copines. 

6. Pendant trois jours, un ami a squatté mon appart car je devais l'aider à réviser avant les partiels. Nos amis en commun imaginaient les scénarios les plus torrides et salaces. C'est vrai, nous n'avons pas beaucoup révisé... ATTENTION, révélations: on a passé trois jours à mater Game of Thrones en calbut et à boire des bières (peut-être même qu'on a fait un concours de rots, allez savoir). 

Maintenant, ma douce lectrice, que je me suis mise à nu (quoi, les poils?! C'est naturel, et puis j'vais pas m'épiler en hiver, connasse!), je lance ce défi plein d'amour à travers l'Univers de la blogosphère: continuez cette entreprise initiée par la Geekette et Germaine, exhibez ce soi-disant "mâle" en vous et cassez le stéréotype de la blogueuse qui bouffe des macarons et parle de son dernier nail art (je ne vous ai pas dis? J'ai craqué pour des baskets à paillettes, ce sera le sujet du prochain billet mode). 

Kiss Kiss (Bang bang).     

jeudi 21 mars 2013

Les liens sacrés de la famille

"Nan mais attends, c'est atroce, tu te rends compte, on porte atteinte à la FAMILLE!

"C'est une institution, quelque chose de sacré! Pour moi, il est primordial de la préserver telle qu'elle est. C'est une attaque aux liens sacrés de la famille.

Pardon? Ah, non, si mon enfant est pédé, je le renie, c'est clair". 

Voilà qui est rassurant. Nous pouvons donc dormir sur nos deux oreilles, "l'institution" de la famille est sacrément (hou hou) bien protégée. 

jeudi 14 mars 2013

Le kit de la réussite

A 5 heures du matin, il y avait donc: 

- un ordinateur épuisé
- une brique de lait de soja vide
- une tasse avec des chats
- un gobelet McDo avec 10 mégots dedans et un peu de neige fondue
- 7 feuilles de brouillons éparpillées
- un paquet de tabac à rouler vide
- un paquet de tabac à rouler entamé
- un paquet de filtres maltraité
- un sachet d'abricots séchés 
- un ticket de caisse chiffonné
- un stabilo jaune enfoui sous des emballage de gâteaux
- une boîte de Milka Choco Supreme vide
- une boîte de Milka Choco Supreme entamée
- un agenda ouvert sur l'emploi du temps où il est écrit que j'ai un cours à 10 heures
- un paquet de feuilles à rouler
- le Dictionnaire des symboles sous un classeur
- un yoyo (?)
- deux tickets de métro trafiqués
- un marque page moche acheté à une vieille dame sur le Canal Saint Martin
- un porte-feuille
- une paire de chaussette (dépareillées) 
- Un tube de vitamines C
- 0,5 % de surface de bureau disponible

Je crois que je suis prête pour mon exposé d'aujourd'hui (en même temps, j'étais sacrément bien équipée). 

mercredi 13 mars 2013

La madeleine de Germaine




En fouillant dans des vieux carnets... mais si, vous savez, ces agendas où sévissaient Diddle et sa smala, entre autres fournitures scolaires incroyablement bucoliques dont la génération Y a été victime, transformés en livres sacrés où nous scellions l'amitié avec notre Bestah par moyen de "Big bisous Bien Baveux" avec un stylo pailleté pendant les cours de SVT. 

(Si tu ne vois pas de quoi je parle, je te précise que: 1) tu as probablement passé toute ton adolescence dans une cave, kidnappée par un psychopathe, 2) ce blog est interdit aux jeunes, 3) ce blog est interdit aux vieux) (après, si tu fricotes avec l'illégalité, je ne vais pas te jeter le caillou) j'ai retrouvé quelques annotations faites naguère par Godzilla, ma frangine, à mon attention. Elle avait décidé d'inscrire dans mon carnet des bribes de son existence poétique et de ses échanges délicats. 

Annotations que je juge, en toute humilité, dignes de passer à l'Histoire (comme vous le savez, ce blog fait objet d'une étude très sérieuse au sein du CNRS) et qui m'ont émue au plus profond de moi-même. 

Attention (roulement de tambour), voici la retranscription d'un dialogue réel entre Godzi et une fille un peu dinde assez dispersée: 

Godzilla: Tu vas bien? Tu es toute pâle. 

Fille: Mais oui, c'est parce que j'ai un teint de porcelaine, han han han

Godzilla: ...

Fille: ...

Godzilla: Mon cul aussi est en porcelaine, tu veux voir?  Mouahahaha. 

Il va de soit que le lyrisme de ma soeur n'était pas compris par le commun des mortels, et que cette propension à l'extérioriser n'a pas vraiment joué en sa faveur lors de sa présentation en société. 

Mais ma préférée reste tout de même cette pudique déclaration d'amour et d'amitié: 

Je t'aime beaucoup, tu sais. Tellement, que j'ai donné ton prénom à l'un de mes poils pubiens. 

Nostalgie, quand tu nous tiens. 

Je n'étais absolument pas au courant

... pour Windows 8. Il faut dire que l'actualité trépidante de l'informatique ne fait pas partie de mes centres d'intérêt. Je fais partie de ces gens qui se demandent pour quelle marque de pulls pose ce monsieur

Je ne vous raconte pas l'étonnement en allumant mon nouvel ordinateur. Pendant un moment, j'ai cru qu'il s'agissait d'un Mac travesti en Acer. Bien sûr, au début, ce ne fut pas facile à digérer. Je ne rechigne pas à dire que j'éprouvai un léger sentiment de trahison. Mais très vite, je me suis résolue à l'accepter tel quel, malgré ses tendances communautaristes et ses manières un peu bling-bling. 

Puis, j'ai compris qu'il n'en était rien. J'avais entre mes mains une espèce d'hybride, un hermaphrodite informatique qui marchait à la voile et à la vapeur. 

Mon ouverture d'esprit rencontre parfois de sérieux obstacles (mais Macacer fait désormais partie de la famille).

   

mardi 12 mars 2013

Tremblez

... Car, à ce qu'il paraît, je suis en mesure d'inspirer une vraie terreur à la société (MAIS que fait la police?). 

vendredi 8 mars 2013

Cher lecteur

En raison de menaces certains messages me demandant d'ouvrir les commentaires, j'ai fait en sorte qu'il te soit à présent possible de réagir à mes conneries réflexions spirituelles. 

Cependant, ATTENTION, je serai intransigeante concernant certains principes (*lève le doigt comme Super Nanny*). Je ne tolérerai en aucun cas: 

- Les discours incitant à la haine du tofu.

- Les propos violents envers les chats et (notamment) les lapins en peluche. 

- Les critiques destructrices contre la veste un peu bizarre mais que j'aime quand même.

- Des photos de toi nu (maman, cela ne te concerne pas) (je crois). 


Sont en revanche souhaités et vivement encouragé/es: 

- Les allusions graveleuses. 

-  Les compliments outrageusement élogieux envers l'auteur de ce blog. 

- Les propositions de mariage (je préfère te prévenir, je dis toujours non, mais c'est tout de même flatteur).

- Les liens vers des vidéos de chats ou de koalas (je ne suis pas sectaire, t'as vu). 

- Les dons d'argent pour la FEP (Fondation pour l'Enrichissement Personnel) de Germaine Cancan. 

Je tiens à te dire que je suis paniquée ravie à l'idée de te lire. 

Amour sur ton coeur, 

Ta Germaine




Quant un ami veut arrêter de fumer

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Résidence Edith Piaf, la vie avec NOUS.


C'était le nom de la maison pour les vieux de retraite devant laquelle je suis passée aujourd'hui. 

Je me suis dit que les noms des maisons de retraite doivent sûrement être attribués en fonction de la génération qu'elles accueillent.

Du coup, je me demande comment s'appellera la maison de retraite où me planqueront mes (futurs) ingrats de rejetons. 

Peut-être la Résidence Céline Dion. 

C'était l'élucubration du jour de Germaine Cancan. 

jeudi 7 mars 2013

Quand on m'accuse d'être méchante

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Quand j'essaie de justifier les théories de Freinet

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Quand on m'accuse d'utopisme

10 réactions mystérieuses face à la Veste Ethnique

Ça fait sourire pas mal de monde. Mais pas que. L'effet que ma veste préférée provoque chez les gens reste encore aujourd'hui un mystère. 




En raison d'une sale gueule pudeur excessive, Raspoutine le lapin s'est porté volontaire pour servir de modèle à la place de l'auteur de ce blog. 
  

Au choix, soit: 

1) On me dévisage en se demandant où est passé mon sarouel. 

2) On me donne quelques pièces d'un air navré.

3) On me demande de jouer de la flûte.

4) On me demande beaucoup plus fréquemment du tabac à rouler dans la rue. 

5) Et pas que du tabac, si vous voulez mon avis.

6) On me demande dans quel lycée j'ai fait on bac L. 

7)  On me demande où se situe le Biocoop le plus proche. 

8) On s'attend à me voir d'un moment à un autre ici

9) On me demande si mon squatt a déjà reçu un avis d'expulsion. 

10) On change de trottoir.


Quelques personnes, cependant, la trouvent très seyante: 

1) Mon ancien collègue, Flo (qui porte des dreads, joue de la guitare et a fait une fac de Sociologie). 

2) Pussy Cat (qui me dirait n'importe quoi pour que je lui fiche la paix).

3) Ma mère (qui a trop peur que je devienne naturiste et adorerait n'importe quel tissu pourvu qu'il couvre les parties du corps polémiques). 

C'était le billet mode du jour de Germaine Cancan

mercredi 6 mars 2013

Je me suis dit que j'allais vous raconter

Que Mélenchon s'est tenu aujourd'hui à moins de deux mètres de moi pendant dix bonnes minutes. 

Que mon interlocuteur me l'a fait remarqué. 

Que j'ai tourné la tête, que je l'ai vu, que j'ai fait "Ah, ouais" et que je me suis replongée dans la conversation. 

Que dix minutes plus tard la presse et les fans débarquaient en trombe. 

Que j'ai proposé, agacée-agacée, à mon interlocuteur de s'éloigner pour continuer notre conversation loin de l'agitation. 

Vous devez vous dire que cette conversation devait être sacrément intéressante pour ignorer une célébrité. Ce qui est sûrement vrai. 

Mais là, tout de suite, je suis incapable de me souvenir de quoi il était question. 

C'était l'amnésie du jour de Germaine Cancan. 

dimanche 3 mars 2013

"Je ne peux pas publier sur ton mur!"

"Il doit y avoir un bugg avec ta page!"

"Du coup je te mets ceci [vidéo moyennement rigolote mais surtout profondément débile e inintéressante] dans les commentaires de ton statut [ayant pour sujet une communication du type "plus de portable pendant deux jours", c'est-à-dire purement informative et sans aucun rapport avec le sujet sur lequel j'essaie de te forcer à porter ton attention] c'est trop lol!".

Parfois, je me dis que la compréhension de signaux subtils n'est pas à la portée de tout le monde. 

C'était la désolation du jour de Germaine Cancan. 

samedi 2 mars 2013

À peine trois jours de végétarisme

... et j'ai déjà eu droit au "cri de la carotte", au coup du lion "qui mange la gazelle" et  aux fameuses protéines. 

Avec en prime,  "les végétariens sont un peu teubés". 

Bon. 

La puissance de ces arguments me bouleverse. Vraiment, hein. Je me suis renseignée, j'ai vu un documentaire qui montrait l'exploitation et la torture que l'on inflige aux carottes, leur douleur lorsqu'on les arrache du sol. A-bo-mi-na-ble. 

Pour le lion, la chaîne alimentaire, toussa, j'avoue que cela m'a fait longuement réfléchir. En omettant le fait que l'émetteur de cet argument de force tente vainement de se viriliser à travers l'image du lion alors qu'il fait ses courses au supermarché, je le trouve absolument convainquant. 

Mais là ou mes convictions sont menacées, c'est bien avec cette histoire de protéines. Bon, ok, la liste interminable de sportifs de haut niveau végétariens (voire végétaliens, les grands malades!) et le fait qu'il existe d'innombrables substituts à la viande n'est pas à la hauteur de "rien ne remplace une bonne entrecôte, bordel". 

J'ai essayé de me défendre faiblement, mais que pouvais-je opposer à une telle rhétorique? Le fait de ne pas adhérer au spécisme, par exemple? Malgré la profondeur de ses réflexions, mon interlocuteur n'en n'avait jamais entendu parler, chose très étonnante pour quelqu'un d'aussi renseigné. 

Mais pourquoi, me direz-vous, vas-tu te foutre dans de pareil débats? T'es maso, Germaine? Tu n'es ni noire, ni arabe, ni homo, alors tu cries haut et fort ton végétarisme pour expérimenter la discrimination? 

Que nenni. Mais quand on n'a que de la purée dans son assiette parce que le menu de la cantine ne propose que du poulet, du poisson ou de la viande rouge, notre plateau donne lieu à des spéculations: 1) anorexique, 2) dépressive ou 3) les deux: végétarienne. Oui, ce sont les joies de la vie en société, on doit se justifier de ce qu'on bouffe, quand bien même aucune carotte n'a souffert horriblement pour assouvir notre plaisir gustatif.  

J'attends de voir leurs têtes quand je sortirai du tofu. 

C'était la démarche suicidaire du jour de Germaine Cancan.