mardi 12 février 2013

La Bipolaire facebookienne (vous aviez dit analyse sociologique?)

Facebook, mon amour. On en parle, de Facebook. Trop, même. Mais aujourd'hui je vais vous parler de MON Facebook (qui a dit égocentrique?!), des gens qui composent le réseau virtuel de celui-ci, ainsi que de leur généreuse contribution à mon existence par moyen de statuts, photos et commentaires. En omettant bien évidemment toute trace de bienveillance (hey, what did you expect?).  

Voici donc le premier spécimen parmi ceux qui composent mon fil d'actualité: 


La Bipolaire

C'est ça: 


ou bien ça: 


dans l'intervalle d'une demie-heure. 

Le coeur de la Bipolaire balance entre jérémiades passionnantes sur sa santé et photos de soirées en boîte, accompagnées de statuts euphoriques où elle invoque les témoins de son bonheur absolu. 

Ce qui est frappant, c'est que les statuts de la Bipolaire sombrent inévitablement soit dans une dépression hypocondriaque très Doctissimo, soit dans l'hystérie crispée la plus exaspérante. Je dirais que le nombrilisme est à l'ordre du jour, mais dans un post sur Facebook cela serait bien rébarbatif. 

À présent, voici la question que vous brûlez tous de poser:  MAIS à quoi sert la Bipolaire dans une liste d'amis? 

Quand elle est dans son moment "je-vais- mourir-d'un-torticolis", la Bipolaire nous conforte dans l'idée que certes, nous sommes assez vulgaires pour boire des bières au goulot ou pour recycler des mégots, mais tout de même pas assez pour étaler notre dossier médical aux yeux du vaste monde. 

Quand la Bipolaire traverse son moment "super-soirée-lol",  cela nous rassure dans la certitude que si nous, nous n'avons pas besoin de publier un documentaire sur nos sorties, c'est parce qu'il s'agit de faits anodins dans notre vie sociale mouvementée.

Ou parce que nous passons nos soirées en chaussettes tire-bouchon dépareillées, à boire des bières au goulot et à fumer des mégots. 

À suivre...

C'était l'analyse sociologique du jour de Germaine Cancan (qui ne peut se passer des gifs) (une véritable addiction).

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