dimanche 24 février 2013

Cinq choses inutiles que vous devez absolument savoir sur Germaine

Que celui qui a grommelé  "la vieille manque d'inspiration" à l'annonce de cet effeuillage délicat sorte de la salle sur-le-champ.   

1. J'ai la hantise des grands magasins, c'est presque pathologique. La lumière des néons, le bruit de la ventilation, les produits introuvables, les zombies qui errent dans les allées, le personnel relégué à une fonction robotique. Au bout de cinq minutes à l'intérieur, je deviens un sujet dangereux pour la société. Il faut alors me parler tooout doucement (de chats, par exemple, ou tout autre sujet susceptible de me passionner et de me détourner de l'objet de ma phobie) et me conduire ver la sortie, afin d'éviter que je ne détruise violemment la source de mon désarroi, à savoir, un étalage de vingt marques de moutarde différentes. 

2. Je dépareille TOUJOURS mes chaussettes. Ce n'est pas un hasard, non, c'est bel et bien un acte conscient et prémédité. Attention, j'impose cependant des règles strictes à cette opération: si les chaussettes sont de couleurs différentes, les motifs doivent rester les mêmes, et inversement. J'accepte, en période de flemme de lessive, quelques nuances. 

3. Je ne vais JAMAIS chez le médecin. C'est ce que Boulet appelle être hypercondriaque, mais pas que. Outre le coût de la consultation, les médecins me mettent mal à l'aise, surtout ceux qui vous demandent de vous dénuder d'une voix monocorde et sans lever les yeux du dossier. Ceux qui rechignent à signer un arrêt de travail à un patient avec 40ºC de fièvre, parce que c'est bien connu, les gens sont des fainéants et des profiteurs. Ceux qui, pour un rhume, vous font une ordonnance longue comme leur bras (rien à voir avec le fait qu'ils soient pote avec le pharmacien d'en face).  

4. J'ai souvent les ongles des mains un peu dégueulasses négligés, surtout en hiver, alors que ceux des orteils sont parfaitement limés, parfaitement vernis et parfaitement cachés dans une paire de chaussettes dépareillées.  

5. Je trouve toujours mentalement des ressemblances entre la physionomie des gens que je connais et des animaux. C'est inévitable, je ne peux vraiment pas m'en empêcher. C'est ainsi que je vis mentalement entourée  de souris, de koalas, de vers de terre (si, si) de girafes, de lémuriens, de labradors, de corbeaux et même de requins. Autant vous dire que ce n'est pas facile tous les jours. 

C'était le dossier psychologique du jour de Germaine Cancan.

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